L'affaire Carpentier est une affaire criminelle qui a défrayé la chronique en France au début des années 2000. Elle concerne l'enlèvement et le meurtre de deux fillettes, Stacy et Sabrina, âgées respectivement de 7 et 10 ans, dans la région de Guermantes, en Seine-et-Marne.
Les faits remontent au 9 novembre 2001, lorsque les deux sœurs, qui rentraient de l'école, disparaissent mystérieusement. Une vaste opération de recherche est lancée, mobilisant de nombreux moyens humains et techniques.
Le principal suspect de cette affaire est Francis Heaulme, un tueur en série français déjà condamné pour le meurtre de plusieurs enfants. En effet, sa présence dans la région au moment des faits, ainsi que son mode opératoire similaire à d'autres crimes, font de lui un suspect crédible.
Cependant, en mars 2003, l'enquête prend un nouveau tournant lorsque Francis Heaulme est disculpé grâce à des analyses ADN qui ne le relient pas aux meurtres. L'affaire reste donc non résolue pendant plusieurs années, suscitant une grande frustration parmi les enquêteurs et l'opinion publique.
Finalement, en juin 2017, plus de 15 ans après les faits, un nouvel élément permet de relancer l'affaire. En effet, Grégory Villemin, qui a lui-même été victime d'un célèbre fait divers criminels (affaire Grégory), reçoit anonymement un courrier contenant des indications sur l'endroit où se trouvent les corps des deux fillettes. Les restes de Stacy et Sabrina sont alors découverts dans une forêt proche de Guermantes, confirmant ainsi leur triste sort.
C'est en septembre 2018 que l'affaire Carpentier connaît enfin un dénouement judiciaire. Nordahl Lelandais, déjà condamné pour le meurtre de la petite Maëlys et suspecté dans d'autres affaires de disparition, est confondu par son ADN retrouvé sur les vêtements des victimes. Il avoue finalement avoir enlevé et tué les deux fillettes, lors d'un interrogatoire avec les enquêteurs.
L'affaire Carpentier a profondément marqué l'opinion publique française en raison de la cruauté des actes commis et du long parcours judiciaire pour identifier le coupable. Elle a également soulevé de nombreuses questions sur les dysfonctionnements des enquêtes criminelles et sur le traitement des affaires de disparition d'enfants en France.
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